Boucher le trou

IMG_4938Vivre avec quelqu’un en permanence ça n’a jamais été mon fort, tu peux en parler avec tous ceux qui s’y sont essayés. Ce besoin de liberté. Cette détestation des contraintes et du rythme imposé. Ce rendu-de-comptes de tes allées et venues. Qu’il s’agisse de tes parents, de tes collocs, de ton mec ou de qui que ce soit, vivre avec quelqu’un c’est devoir faire avec. C’est le ou la respecter, son rythme, son sommeil, ses envies, ses phobies, ses goûts en général, télévisuels en particulier, bref, c’est se plier à un être humain qui n’est pas toi. Non pas que je sois ultra egocentrée (quoi que…) mais … j’aime écouter de la (objectivement toujours très bonne) musique fort, je suis bordélique, je n’aime pas prévoir ce qu’on va manger ni à quelle heure, je zappe les chansons au bout d’environ 30 secondes, je ne rince pas les trucs avant de les mettre dans le lave vaisselle, j’attends que la poubelle déborde pour changer le sac, je peux tenir une semaine avec un frigo vide, et surtout, surtout, il ne faut pas me parler avant au moins 2 cafés le matin, quelle que soit l’heure… Oui, je sais, tu vois se profiler mon côté « femme idéale » et je t’assure que je n’en rajoute pas pour t’attirer,  je suis vraiment comme ça.

Un jour sans l’avoir vu venir, le colocataire définitif est arrivé. Celui qui allait, quoi que j’en pense ou dise, partager mon quotidien, mon hebdomadaire, mon mensuel, mon éternel. Celui qui allait être plus bordélique encore que moi, celui qui allait kiffer la musique encore plus fort que moi, celui qui n’allait jamais vider la poubelle, celui qui ne relèverait jamais la cuvette des toilettes pour ne pas avoir à la baisser ensuite et m’entendre râler. Celui qui peut manger n’importe quoi à n’importe quelle heure, mais quand même assez souvent. Celui que j’ai fabriqué moi même, donc un peu à mon image, je te l’accorde. Celui qui ne me parle pas le matin alors qu’il aurait mille choses à dire, mais lui, il sait. Celui qui m’agace autant qu’il me ravit. Celui qui n’est pas moi, mais une version quand même assez approchante. Vivre avec lui c’est pas simple tous les jours hein, mais on se marre quand même pas mal…

Et puis vient ce moment de l’été où il part. Il va chez son papa, et je t’avoue qu’il y a comme un… trou. Un vide. Bien sûr que je suis ravie de replonger dans cette liberté tant envolée qu’elle en est encore plus précieuse une fois retrouvée, bien sûr que je sais qu’il est heureux de voir son géniteur légophile et nintendo-laxiste, amnésique de paternité 90% du temps, bien sûr que c’est primordial pour son équilibre, et le mien, ce moment de répit réciproque. Bien sûr que ce temps de partage avec celui qui brille par son absence, physique, téléphonique, whatsappique, skypique et tout-autre moyen de communication-ique et donc parentale est essentiel à sa construction. Je le sais. Mais le fait est que ça fait comme un trou. J’ai appris la semaine dernière qu’un trou noir était quelque chose qui avait une telle densité que sa gravité attirait tout à lui et que rien ne pouvait s’en échapper, pas même la lumière. Dieu soit loué, le trou laissé par le nain n’est pas de ceux là, mais il est ce qu’on en fait, et sa densité varie en fonction de l’importance qu’on lui accorde. Je t’ai perdu là. Attends, je t’explique. Si on considère un peu trop le trou, il finit par grossir et tout attirer à lui. Il est donc primordial d’avoir toute une galaxie autour de soi pour nous éloigner de ce trou (noir). ça y est, t’as saisi la métaphore. Fais gaffe ça continue, et c’est à peine filé. Moi dans ma galaxie (champ lexical du trou noir) j’ai pas mal d’étoiles (et ça continue), et c’est là qu’elles interviennent, telles des prestidigitateurs, elles font diversion, elles agitent un foulard pour que mon attention soit attirée ailleurs, loin du trou, et comme par magie, le trou s’éloigne et n’attire plus rien. Le jour du départ elles sont toujours là. Toujours. Elles agitent le foulard. Coloré et joyeux.  Mercredi, elles n’ont même pas trop eu à l’agiter, je n’avais qu’une envie, c’était le regarder. On a dansé et chanté, on a ri, on a bu (oui, on boit parfois, mais ça reste très exceptionnel, genre 7 fois par semaine) . La moiteur du plein été, les chaises en plastique, les serviettes en papier, la lumière exceptionnelle de l’heure magique du coucher du soleil, les discussions débiles, le bruit des glaçons dans le vin blanc et la photogénie toute relative de chacune d’entre nous étaient les ingrédients parfaits de ce cocktail sucré et délicieux… Ma galaxie adorée. Mon univers merveilleux. 

Le lendemain matin j’ai pu boire mes 4 cafés en jouant avec spotify sans personne pour me dire de re-re-remettre balance-ton-quoi pour la 12ème fois mais plusss fort. Personne ne m’a demandé ce qu’on faisait aujourd’hui, et devine quoi, personne n’a faim, ou soif, ou un problème avec le wi-fi dans sa chambre – personne n’essaie de me gratter des minutes en plus de switch, et personne n’a semé ses vêtements entre sa chambre et la salle de bains (à part moi bien sûr). Personne ne trouve pas son maillot -mais si tu sais celui avec la bande jaune fluo – Et personne ne saoule le chien au point de se prendre un coup de griffe ou de dent et de venir chouiner après et je cite « Mais j’ai juste mis ma tête sur le sol et lui il m’attaque » – Je n’ai pas hurlé. Je n’ai rien rangé. Je n’ai rien répété… Bonheur simple, et pourtant si rare. 

Ce midi, un vinyle tourne et crépite sur la platine, il couvre les ronflements du canidé à tête plate qui doit se demander où est passé l’humain miniature qui l’occupait tant. J’hésite entre deux bouquins qui m’attendent depuis des semaines, vais-je me re-re-re-refaire un café… And you want to travel with her, and you want to travel blind, And you know that she will trust you, For you’ve touched her perfect body with your mind… Suzanne s’envole par la baie vitrée, je vais me refaire un café…

Le trou a parfois du bon, et il n’est pas si noir que ça, crois moi. L’important dans tout ça, ce n’est pas l’absence, c’est ce qu’on en fait. (On dirait du Calogero nan?, quand je te dis que j’aime la bonne musique) 

J’ai l’immense chance de le savoir heureux, et de retour dans 18 dodos maintenant (ho ça va, j’ai le droit de compter en dodos). Il semblerait qu’il ait pris du coté de son père pour ce qui est de la communication, alors je ne suis pas non plus assaillie d’appels et de messages, ou est-ce seulement le chromosome Y qui les conditionne comme ça, il faudrait que des généticiens se penchent sur la question, il doit y avoir un lien. Parce que quelque chose me dit qu’une petite fille m’aurait sans doute déjà appelée au moins 3 fois et envoyé 42 messages.

Le vrai bonheur c’est d’avoir un univers tout entier autour de soi qui agite des foulards juste quand il faut et me laisse apprécier ma « solitude » très relative. Il va revenir tellement plus grand de tout ce qu’il fait sans moi. Il va revenir ravi de ces jours sans limites, sans barrières, sans lunettes, sans savon, sans légumes, sans carcan ni règles. Il va revenir heureux. Heureux d’être parti et heureux de revenir. Que puis-je rêver de mieux pour l’équilibre d’un petit garçon dont mon seul but, est d’en faire un homme heureux…  

Bon, je vous laisse, je vais quand même aller vider la poubelle. 

Allez, bisous.

Tendance Culture

social-media-marketing-nasaNous on est des meufs tendance. Comprends moi bien. C’est comme ça qu’on dit de manière cool qu’on est vraiment des moutons qui suivons tout ce que les diktats du marketing moderne nous imposent. Mais nous, en plus d’être des moutons, on trouve ça cool, et on le clame haut et fort. Tout. On en rigole même. Parfois on dit même que bien sûr, si c’est plusss cher, c’est que c’est plusss BEAU. Mais le pire, c’est qu’on le croit. On est les premières à se foutre de la gueule des influenceuses sur insta, mais on les suit, et devine quoi.. elles nous influencent… c’est pas trop mal foutu finalement. On fait mine de résister un peu, parce que c’est comme ça que l’humain est fait, mais un truc qu’on trouvait has been il y a 6mois, si on le voit sur les bonnes personnes, laisse moi te dire qu’il va falloir qu’on le porte, et en plusieurs coloris… J’avais réussi à résister à l’immense phénomène, que dis je, la religion du moment : Game of Thrones, parce que « Ho ça va, vos histoires de nains qui se battent à coups de haches, et de princesse sur des dragons, on a plus 12 ans hein. Mais la pression sociale, ouais, la pression sociale, je pèse mes mots, quand quel que soit le réseau social sur lequel tu te connectes ça balance du Winter is coming à tout va, quand même au café les copines se mettent à en parler…et bien tu cèdes aux sirènes des coiffures de l’enragée Daenerys et de toute sa clique de nain, de haches, d’inceste, de tortures et de dragons. C’est dommage,  tu avais réussi à tenir plusieurs années. Mais trop fut trop, tu as  rattrapé les 8 saisons en quelques jours seulement (#nolife). Bref. Si un truc plait à tout le monde, tu peux être sure que je vais vouloir le voir, mais qu’en plus, si c’est bien pensé par des têtes du marketing, que je vais vouloir ce qui en découle! Et devine quoi, je vais aussi faire tout pour que mon nain soit comme moi! Et c’est facile !  C’est ainsi qu’il a développé une passion récente pour… la Lune. Étonnant non? Ne fêterait-On pas cette année les 50 ans des premiers pas de l’homme sur la… lune? Ne nous abreuverait-On pas de produits NASA à ne plus savoir qu’en faire? Lego n’aurait pas sorti LE LEM d’Apollo 11 en rupture de stock sur son site dès le 3 eme jour? H&M n’aurait pas sorti toute une gamme de sweat-shirt et tee shirts estampillés du logo de l’agence spatiale américaine? Siiii, et devine qui en a acheté pour elle et pour son rejeton nasaphile? Et qui nous a posté ça sur insta ? Hashtag samesame hashtag NASA hashtag tropcontentedefairechauffermacartebleue. Et devine quoi? J’ai une copine qui est comme moi! Ouais, d’où cet adage absolument pas toujours vrai « qui se ressemble s’assemble » mais pour le coup là dessus tu peux y aller on est pareilles… alors quand cette copine nous propose d’aller à une soirée du club d’astronomie pour aller voir les étoiles un vendredi soir, je suis hyper enthousiaste. Et mon nain pareil. Alors que tu as bien lu, ce n’est pas une faute du correcteur automatique tu lis bien  « club d’astronomie ». Franchement qui est enthousiaste à l’idée d’aller à une soirée d’un club d’astronomie? à part Sheldon ou Léonard? Vit-on dans the Big Bang Theory ? J’ai vérifié, ils ne vivent pas sur mon palier, donc Non. Sommes nous les intellos rejetées d’une série qui se passe dans un lycée américain? Portons nous des tee shirts d’ados attardées à l’effigie de nos personnages de jeux vidéos préférés? Non. Sans déconner, rétrospectivement quand j’analyse la situation je me dis qu’on a craqué. Le club d’astronomie n’a même pas de compte insta les gars. Alors qu’est-il passé à travers nos têtes? Je ne sais pas… Mais bon, Le vendredi en question arrive, le nain arbore son plus beau tee shirt NASA flambant neuf et son blouson en jean sur lequel il m’a fait thermocoller l’écusson de ladite agence, oui, thermocoller parce qu’il ne faut pas déconner, déjà estime toi heureux que j’aie un fer à repasser, faut pas pousser je ne vais pas non plus coudre hein. Donc nous voici au « club d’astronomie » avec des copines et des nains (les nôtres) et là, tu me croiras si tu veux, mais on s’assied sur des bancs et on regarde les étoiles. Voilà. Jean Claude et Lucien (tu noteras aux prénoms que ce ne sont pas des surfeurs affutés de 32 ans) nous expliquent un tas de trucs sur les constellations et les planètes dans leur micro qui marche mal, on voit passer l’ISS, si si, je t’assure, j’ai vu passer l’ISS, avec 6 personnes à l’intérieur, et même que l’ISS va très très vite, à une vitesse de 27 600 km/heure, et du coup il passe au dessus de ta tête toutes les 90 minutes. Je n’ai pas fait ce calcul, c’est le surfeur qui l’a dit dans le micro défaillant. Et tu me croiras si tu veux, mais pendant tout ce temps, pas une page de pub, pas une marque n’est citée, pas un petit placement de produit, rien. Tout ça dans le noir, enfin, éclairés avec les lampes frontales rouges de Jean Claude et Lucien. Ils n’ont même pas cité la marque. Laisse moi te dire que j’étais désemparée. J’ai même appris des trucs! Tu le savais toi que la brillance des astres se mesurait en magnitude? Ouais, et ben moi non. Et que plus la magnitude est petite plus l’astre est brillant? Tu sais pourquoi dans le ciel il y a la grande ourse et la petite ourse? Ouais, et ben moi je sais toujours pas parce qu’il y avait une histoire avec Zeus et c’était long et j’ai un peu décroché… mais figure toi que j’ai vu Saturne et 2 anneaux dans un énorme télescope, et ça c’était chouette. Et même pas un jingle qui fait « toudoum » juste avant de voir la planète,  nan, elle était là. Tranquille. Nette. Lumineuse. Elle m’attendait dans son télescope. Dingue. Et sans 4G ni wifi, juste des lentilles et des miroirs. Dingue je te dis.Alors Tout ça pour te dire quoi? Tout ça pour te dire que finalement céder aux sirènes du marketing c’est bien parce que tu finis par dériver ailleurs et aller voir des trucs chouettes, un peu longuets et chelous, mais chouettes quand même. Et puis tu apprends des trucs, et puis tu te dis que toi, ton instagram, ton compte PayPal, ton Netflix et ton Spotify, vous êtes bien peu de choses dans tout ça… et puis tu trouves ça super joli. Et puis tu as vu passer au moins 4 étoiles filantes, et ça c’est toujours aussi magique.

Je me suis couchée un peu moins bête et un peu plus petite. Le nain a allumé son planétarium et a continué sa nuit au milieu de « ses » étoiles à lui. Le lendemain nous sommes partis en excursion sur un site préhistorique à 1h de la maison, ils ont fait un jeu de piste et fabriqué des objets « préhistoriques » il a fait un sifflet en sureau (ouais comme la baguette de Voldemort) avec de la cire d’abeille, probablement que les hommes préhistoriques en avaient besoin pour leurs parties de foot préhistoriques. Je n’ai pas demandé. Les filles ont fabriqué des colliers, parce que déjà en 2000 avant Jesus Christ les filles voulaient déjà être tendance pour leur instagram préhistorique, et ces colliers faits par les blanches mains des petites filles d’aujourd’hui auraient pu avoir la forme d’un cône de glace avec 2 boules, mais, nous, les mamans nous y avons vu autre chose. Et c’était rigolo.

Après l’immensité stellaire nous avons donc été face à celle du temps. Que restera-t-il de nous dans 8000 ans. C’était sûrement nos deux jours les plus culturels et les plus philosophiques de l’été. On les a groupé. Là on part en vadrouille pour une session plages, paillotes, farniente et concert de grande musique appréciée par les moins de 12 ans, laisse moi te dire que mon cerveau va se reposer de tous ces efforts de relativisme qu’il vient de faire pendant 48h. J’espère juste que ce ne sera pas trop compliqué ce grand écart intellectuel pour mon cerveau, mais bon, il a plus l’habitude d’être au repos que de travailler, alors ça devrait aller.

Bon, je vous laisse, je vais réviser pour le concert, sachant que le mec fait rimer Espagnole avec Epaule, je pense qu’il y a du niveau.

Allez bisous.

Mon ourson à la guimauve…

IMG_3533C’est un ourson au chocolat fourré à la guimauve, c’est la douceur de l’été que tu as dévoré parce qu’une fois que tu as commencé tu ne peux plus t’arrêter et tu finis le paquet, c’est cette explosion de bonheur dans ton ventre… Oui, toi, netflixien netflixienne, tu sais de quoi je parle, tu le sais parce que toi aussi tu as succombé…  Tu as succombé à ce bonbon acidulé, à cette gourmandise incontournable du mois de juillet. Toi aussi. Tu as binge-watché les 8 épisodes de Stranger Things 3.

Et comme je te comprends. Ils t’avaient tellement manqué, avec leur bouilles de bébés et leur problèmes de fin du monde, leur Donjon et Dragons leurs costumes de Ghostbusters,  leur téléphones avec fil, leurs tubes cathodiques, leurs Reebok et leurs panoplies vintages qui ne le sont tellement pas quand ce sont eux qui s’en servent. Tu te languissais. Et enfin. Ils sont revenus. Avec tout ce qu’on attendait d’eux, et même un petit peu plus encore… Bien sûr ils ont un peu grandi, alors on nous a rajouté un petit enfant rigolo pour ne pas que ça nous manque trop, et ça marche. La bestiole aussi d’ailleurs a un peu grandi, et je ne sais pas si c’est l’adolescence pour elle aussi, mais il faudrait voir à nous soigner cette vilaine peau, comme dirait Benoit, parce que ça suinte par tous les pores. Donc les revoilà, ils sont venus ils sont tous là, Wynona Ryder est encore tout le temps en train d’hurler et ça lui sied toujours autant, elle me rappelle quelqu’un de la vraie vie, et c’est encore plus drôle…  de nouveaux personnages sont apparus, et même au niveau de l’intrigue, la trame est vintage jusqu’au bout des doigts puisqu’on est reparti sur un ennemi séculaire des États Unis: les russes ! Forcément…  Les mille références à tous les films et même les pubs qu’on a pu adorer y sont, 1984 plein pot et en 16/9eme… prends toi de la canette de NEW COKE et du paquet de MM’S et des van’s dans la face, et du I JUST DIED IN YOUR ARMS TONIGHT dans les oreilles. je suis d’ailleurs surprise que les frères Buffer n’aient pas poussé le délire jusqu’à nous filmer tout ça en 4/3, mais bon, on s’adapte à tout.

Bon, Je ne suis pas venue là pour te parler d’une série que tu as vu et kiffé. Tu n’as pas besoin de moi pour te montrer ce que tu sais déjà, non, tu as besoin de moi pour partager une découverte majeure dans le monde audiovisuel, et pour la kiffer ensemble.

Et j’y viens… alors comme tout le monde mon petit chouchou mon favori mon personnage à moi, celui qui me fait m’illuminer quand il apparaît sur l’écran, celui qui nous fait toutes vibrer à l’unisson, c’est bien sûr le beau, le charismatique, l’immense, le ténébreux… Dustin. Oui Dustin. Bien sûr ce « léger » cheveux sur la langue fait une grande partie de son charme, mais ce n’est pas que ça, Dustin c’est un tout. Et ce n’est pas qu’un physique mesdames. Bon, je ne te cache pas que le fait qu’il ait une meuf m’a un peu perturbée dans cette saison, mais finalement je m’en suis remise, parce que c’était sans compter sur le fait que j’allais découvrir cette scène mémorable. Unique. Géniale. Cette séquence désormais culte dans la vidéothèque interne de mon cœur, dans mon INA personnel, cette scène qui toi aussi a dû te faire frémir de bonheur : The Neverending Story… comment te dire. Tout y est. A commencer, bien sûr,  par le choix de la chanson.. Mais Cœur avec tous les doigts les gars! Mais bordel comment font ils pour toujours taper là où ça fonctionne? et puis tout! Mais tout je vous dit! Lui qui chante, elle qui le rejoint sur les ondes, tous les autres qui écoutent… les gros plans, les réactions de chacun des personnages qui nous permettent aussi de faire le point sur la situation critique à cet instant… et y a même la « chose », des génies je vous dis… le split screen, so 1984, les chouchous dans les cheveux de suzie , son bras en l’air quand elle chante, le travelling arrière dans le décor kubrickien de la base soviétique, les autres dans le coffre du break (pardon mais là aussi, moi en 84 c’était mon rêve absolu que de monter dans le coffre de la voiture!), l’humour, la tension, et puis cette chanson, non parce que si tu analyses bien les paroles #totalbilingue  ça dit un peu quand même que c’est une histoire qui ne finira jamais (bon, en général pour une série il faut quand même qu’il y ait une fin parce que sinon ça part en live à un moment (#lost), donc il faudra bien qu’on détruise ce monde à l’envers à un moment donné hein, et si on pouvait le faire sans perdre Elf, parce qu’on a déjà perdu Daenerys cette année, et du coup ça ferait beaucoup d’un coup) et c’est notre histoire sans fin à nous avec eux, et c’est tellement beau que ça nous donne envie de chanter nous aussi… mais là je me perds en conjectures donc bref, cette séquence est mythique, culte, et essentielle à nos vies. Si je ne devais garder qu’une scène de ces 3 saisons, tu l’auras compris, ce serait celle là.

Alors si tu as un moment de moins-bien, si la vie est pas hyper trop chouette ou que tu passes une mauvaises journée, meme si les russes ne sont pas en train de ré-ouvrir le portail du monde à l’envers et qu’une affreuse chose ne te poursuit pas dans la nuit, non si juste y’a des cons partout et que tu veux avoir un peu la pêche, vas-y re-mate la toi et pousse le son à fond. Tu verras, c’est l’effet Dustin 100% garanti.

Allez, je te laisse Je vais aller me faire tatouer la constante de Planck sur Le Bras, parce que si un jour je dois sauver le monde je n’ai pas de suzy-pooh à appeler, et ça, c’est tellement dommage.

https://youtu.be/f-6f9G3cg5M

Il faut laisser le temps…

bradley-cooperC’est quand je vois que le dernier article rédigé ici date de fin septembre que je prends le plus conscience que l’année scolaire s’est écoulée en un claquement de doigts. C’est quand je vois qu’il portait sur la Casa de Papel que je me rends compte que tout a filé à une vitesse démesurée. L’automne et l’hiver sont passés, et les dieux de Canalsat étant avec nous, ce dernier a été moins long que celui de Jon Snow. Mais il faudrait tout de même que de vrais gens sérieux se penchent sur la question du temps. Nan pas des météorologues hein. Ça je pense qu’on a bien compris qu’il y avait un genre de soucis (enfin pas tout le monde). Mais des genres de chercheurs qui nous expliqueraient pourquoi quand un truc est super relou on a l’impression qu’il dure 40 fois plus longtemps que quand un truc est super trop sympa. Genre tu prends une soirée avec des cons, t’as l’impression qu’elle dure une semaine. Et tu regardes 3 épisodes de Stranger Things et bim, il est déjà minuit les gars. Alors que sur ta Rolex (quoi? T’as 40 ans et t’as pas de Rolex?) ça dure strictement le même temps. Du coup ils pourraient trouver un moyen de faire passer plus vite le temps relou, et moins vite le temps pas relou (en dehors de l’alcool, qui reste une solution compliquée, notamment dans le monde professionnel). Et Si ces mêmes chercheurs pouvaient également se pencher sur le cas des gens relou, et trouver une solution globale pour qu’ils arrêtent de nous gonfler, on les remercierait bien bien bien (mais c’est un autre débat, en revanche si vous trouvez, dites moi, j’ai une liste). Concernant le temps, certains ont des théories qui diraient que plus tu avances en âge (expression communément employée par des personnes qui vieillissent pour remplacer le verbe VIEILLIR, tu noteras que les gens qui l’utilisent sont DEJA vieux) plus le temps passe vite. Alors oui et non hein. Parce que ce soir au conseil d’école par exemple, j’ai beau être très âgée, je vous assure que le temps était très long, surtout quand le débat à porté sur la sortie athlétisme passionnante, et qu’on nous a décrite par le menu, que les instits (OUI JE SAIS QU’ON DIT PROFESSEURS DES ECOLES) nous concoctent pour le mois d’octobre. Et l’autre débat sur la date de la kermesse de l’année prochaine n’était également pas piqué des hannetons (oui, cette expression est toujours usitée en 2019). Donc cette théorie qui dit que plus t’es vieille, plus vite ça passe, je ne pense pas qu’elle se vérifie tout le temps. Même si Là par exemple, je te le signe, je vais me coucher ce soir, et quand je vais me réveiller… on sera le 2 septembre….

Alors comment on fait? Si vous voulez, il est possible que pour aider ces chercheurs je leur donne deux ou trois paramètres qui précipitent le temps dans ce trou noir où il disparait… des ingrédients qui fonctionnent à tout les coups… Vas-y note…  je te fais la liste…. une forte odeur de monoï étalé, des rires d’enfants dispersés, des peaux halées, des eaux turquoises démesurées, Bradley Cooper, des musiques qui font chanter, des cheveux salés,  des bulldogs qui font marrer, Bradley Cooper, des amitiés alcoolisées, des corps pas complètement habillés, Bradley Cooper, des soirées allongées, des grasses matinées surdéveloppées, des petits dejs ensoleillés, des lampes frontales allumées (celles qui savent, savent), des lacs du Connemara endiablés… et puis tout un tas d’autres surprises qu’on ne peut pas soupçonner. Je suis sûre que quelque part il y a quelqu’un dans un laboratoire qui fait des recherches de ce genre, avec une blouse blanche, des grosses lunettes, et des stylos dans la poche de sa blouse. Alors Si vous êtes sympa, allez le chercher, et dites lui. Dites lui que la seule formule qu’il trouvera jamais, c’est celle qui dit que le temps passe plus vite quand on le passe avec les bonnes personnes (et un peu d’alcool hein) (ou Bradley Cooper). Ho la vache C’est beau, on dirait du Lara Fabian, ou du Hélène Ségara, je ne sais pas…

Je vous laisse, je vais mettre mon réveil pour demain matin, parce que ce sera déjà la rentrée apparemment.

Allez bisous.

PS : la photo d’illustration c’est cadeau. Au cas ou le message subliminal serait mal passé.