Il suffira d’un signe

Cher Dieu,

je t’écris aujourd’hui parce que jusqu’à il y a 6 jours je ne savais pas que tu existais, et maintenant je suis obligée de constater que non seulement tu existes, mais qu’en plus tu communiques avec moi, et cerise sur le pompon, apparemment tu as de l’humour (si ça se trouve t’es l’homme de ma vie!). Je voulais donc te dire un peu merci pour tout ça, parce que j’ai beau retourner le truc dans tous les sens, c’est forcément toi qui tire les ficelles d’un truc aussi magique. Une petite suite de miracles. Perso je les avais mis sur le compte de l’enthousiasme, de la bonne humeur, du soleil, de l’amitié, d’une forme de conjoncture exceptionnelle, d’un faisceau de circonstances hors du commun, de… je ne sais pas, mais je n’avais pas envisagé que ça pouvait être toi. Mais je dois me rendre à l’évidence. Le réveil qui sonne à 5h30 et t’as envie de te lever, c’est déjà pas normal. Les enfants qui marchent 12 bornes sans se plaindre, c’est encore moins normal. Une enfant qui vole au dessus des ronces et finit sans une égratignure c’est absolument anormal, le pipi au lit qui fait rire… La panzetta qui ne fait pas grossir, Nina Simone et Les étoiles filantes rien que pour nous, L’eau qui a le gout de Pastis, les nénuphars, l’arbre de Stranger Things, la danse sur les lacs du Connemara avec des lampes frontales, les bûches dans le sac à dos du petit canadien, la toilette à l’eau glacée surveillée par un arbre qui fait coucou, la vaisselle en plein air que t’as envie de faire, la sauce tomate de mémé, la cabane en fougères, le coupe-coupe pour ouvrir le chemin, l’écho, la rivière, le langage un peu chelou des chèvres, la gopro qu’on perd pas, la lumière du matin, Mannà qui change la vaisselle de place, et qui en casse un peu… les yeux bleus de babbò, qui porte un prénom prédestiné, et qui leur explique les fleurs, les baies, les buissons, qui nous transmet le passé et l’histoire, et qui fait griller la panzetta et fait de la charcuterie à tomber par terre… La tong qui casse mais juste au dernier moment quand on n’en a plus besoin… Tout. Tout a été parfait. Alors Ne me dis pas que c’est pas toi.

Et le temps. Le temps qui se distend. Cette parenthèse qui semble avoir duré une semaine. Ce temps qui s’arrête. Qui se suspend. C’est toi. Toi avec un grand T. Je sais que t’as fait exprès. Pendant cette communion, en plein air, le soleil, le décor, la Paghjella, la licorne, Le Faucon, ou l’aigle, enfin le grand truc qui faisait des cercles au dessus de l’autel, tout y était. Alors tu me l’as envoyé. Le signe. Alors que toi et moi on savait que c’était pas possible. Tu l’as fait. Et toi et moi on sait que c’est toi. Parce que dans la vraie vie les miracles ça n’existe pas. Enfin pas ceux-là. Ou alors c’était pas la vraie vie… Ou bien tu existes vraiment. Je ne dis pas qu’à partir de maintenant je vais te voir partout et dans tout, je dis juste qu’à cet instant précis j’ai su. Et pour me souvenir j’ai même rapporté une branche bénite. Je ne te cache pas que depuis je vois un peu des signes de ton existence une peu partout… Le lien coulissant sur les sacs poubelles. l’ouverture facile en bas des paquets de Princes… Le pain de mie sans croute… Le radar de recul… Tu vois que tu existes. On a même plus à tourner la tête. Les sacs à glaçons! Ouais ceux qui fonctionnent, que quand tu les ouvres tous les glaçons viennent d’un coup. Le candyup. Bon, là tu pousses le génie jusqu’à nous faire des briquettes de la taille parfaite pour la main de l’enfant qui devient parfaitement autonome le dimanche matin, t’avoueras que ça ne peut QUE être dû à l’intervention du divin… La crème solaire en aérosol… Tu vois. Tu es partout au final. Ou alors tu as des équipes marketing hyper au taquet… Ou les deux. Mais je m’en fous. Et si c’est vraiment toi, et si tu veux que je persiste à le croire, n’hésite pas à en envoyer d’autres. Je veux dire des vrais SIGNES. Ceux comme avec le Faucon… Tu vois ce que je veux dire. Ceux là. Parce que j’ai tendance à croire ce que je vois… comme ton pote saint Thomas. Et sinon… Je voulais te dire que même si tu t’arrêtes là, et ben je t’en voudrais pas. Et je te dis même merci. Même si tu continues pas. Merci déjà d’avoir mis tout ça sur mon chemin. Parce que sans vouloir crâner, tu m’as plutôt comblée. Comme dirait Céline, La vie m’a tellement gâtée j’ai plutôt du mal à l’éteindre… Alors si c’est pas toi, ben je suis une fille qui a quand même vraiment de la chance. Parce que la vie est jolie et drôle. Plus exactement MA vie est jolie et drôle, y’ a de jolies surprises, même si parfois elles ont un revers (un putain de revers même), mais je préfère les prendre et les avoir vécues que de passer à côté. Alors Merci pour tout. Tout ça et tout le reste. Merci de m’avoir faite comme je suis, et de m’avoir entourée de ceux là. Merci de prendre soin de nous comme ça. Parce que malgré les accrocs, le bonheur est partout.

Bon, je crois que dans l’étendue de ton domaine de compétences y a pas mal de trucs, alors n’hésite surtout pas, parce que maintenant que je crois (un peu) en toi, le mieux ce serait… que je te surkiffe, et y’ encore 2 ou 3 trucs que tu pourrais faire, je sais que tu vois de quoi je parle. Je sais que t’as pas mal de boulot, mais ça va pas te prendre trop de temps normalement, et en plus, je te promets, je te remercierai à CHAQUE FOIS. Promis.

Bon, Je te laisse, parce que dans tous tes miracles, t’as pas encore inventé le pipi au lit que fait rire mais qui ne sent rien et ne salit pas, donc j’ai 3 machines à faire…

Allez Bisous.

PS : Et la bise au père Noel, si tu le croises, parce que lui, j’y crois depuis beaucoup plus longtemps hein.

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